Publié le 19 janvier 2022

Le Royaume-Uni publie de nouvelles “ambitions climatiques et environnementales” pour le système de subventions remplaçant la PAC

La politique agricole commune (PAC) est le plus gros poste de dépenses européen, avec un budget de 336 millions pour la période 2021-2027.

Cependant, quitter l’Europe signifie également ne plus recevoir d’aides financières, ce qui marque la fin de la PAC pour le Royaume-Uni. Cela suscite l’inquiétude des parlementaires et des agriculteurs britanniques, confrontés au plus grand bouleversement de leur secteur depuis cinquante ans…

Le 6 janvier, le ministère de l’Environnement, de l’Alimentation et des Affaires rurales (Defra) a enfin précisé ses ” ambitions climatiques et environnementales ” pour le système de subventions censé remplacer très progressivement la politique agricole commune (PAC) à partir de 2022 (mais définitivement à partir de 2024).

Ce système se compose de trois régimes d’aides :

  • Une aide à la “reconstitution des espaces naturels locaux”, sous forme de replantation massive d’arbres, de restauration de zones humides et de tourbières ;
  • Une aide à la “restauration du paysage”, qui vise à soutenir les agriculteurs et les propriétaires fonciers prêts à entreprendre des actions à grande échelle pour restaurer les écosystèmes ;
  • Une aide à l’“agriculture durable”, qui ne soutiendra que les exploitations qui réduisent l’utilisation de pesticides, améliorent la biodiversité ou suppriment toutes leurs émissions de dioxyde de carbone.

L’objectif de ce système est de mettre fin aux subventions directes de la PAC, indexées sur la surface cultivée et accusées de favoriser l’agriculture intensive. Désormais, les fonds publics (environ 2,3 milliards de livres par an) ne seront utilisés que pour maintenir et améliorer les “biens publics” (cours d’eau, forêts, haies, etc.).

Selon Defra, “L’agriculture en Angleterre s’éloignera du système basé sur les zones et de la bureaucratie qui a caractérisé l’adhésion à l’UE. Elle sera remplacée par des régimes qui reconnaissent enfin les efforts des agriculteurs, les véritables gardiens de notre environnement”.

 

Plus d’informations ici.