Publié le 30 avril 2024

R.U : LES FRAIS DE DOUANE ET LA CLARTÉ DES PROCÉDURES DOUANIÈRES SUSCITENT DE PLUS EN PLUS D’INQUIÉTUDES

30 avril 2024

La BCC reste préoccupée par l’impact qu’auront les nouveaux contrôles et frais douaniers qui entrent en vigueur aujourd’hui, sur les petites entreprises britanniques .

La deuxième phase du Border Target Operating Model du Royaume-Uni introduira des frais allant jusqu’à 145 livres sterling pour les importations de produits végétaux et animaux.

C’est la première fois depuis des décennies que les entreprises devront payer de tels frais pour les importations de marchandises de l’UE arrivant en Grande-Bretagne, et l’on ignore dans quelle mesure beaucoup sont préparés à ce changement.

En fonction de la classification de l’exportateur européen, les taxes seront payées soit par lui, soit par l’importateur britannique, mais dans tous les cas, les coûts seront probablement répercutés sur les consommateurs.

L’incertitude règne également quant aux lots qui feront l’objet de contrôles à partir de mardi, en raison de problèmes liés aux systèmes informatiques des frontières. Seuls les produits à haut risque feront l’objet de contrôles dans un premier temps, mais il n’existe pas de liste définitive confirmant lesquels, ni de calendrier indiquant quand d’autres produits seront ajoutés.

Selon les chiffres du gouvernement, le Royaume-Uni importe de l’UE un peu moins de 30 % de l’ensemble des denrées alimentaires qu’il consomme.

William Bain, responsable de la politique commerciale à la BCC, a déclaré :  “Les entreprises sont confrontées à une confusion et à une incertitude croissantes quant à la manière et au moment exacts où les contrôles aux frontières et les coûts seront pleinement mis en œuvre. Il est essentiel pour les entreprises et le commerce que le gouvernement clarifie ce qui se passe. Alors que le gouvernement a mené des consultations sur les nouveaux frais introduits, il a choisi de ne pas écouter. L’importance de ces coûts montre que les intérêts des entreprises et des consommateurs ne sont pas pris en compte. Une taxe forfaitaire pour l’importation de la plupart des produits animaux et végétaux au Royaume-Uni est un coup de massue pour les petits et moyens importateurs. Elle est également très préoccupante pour les détaillants, les cafés et les restaurants.  L’importation d’un petit lot de marchandises contenant seulement cinq produits différents à base de viande, de volaille, d’œuf, de lait ou de poisson appartenant à la catégorie de risque moyen sera désormais soumise à une facture de 145 livres sterling par colis, conformément à ces propositions. Le gouvernement devrait immédiatement exclure de ces frais les entreprises qui participent au programme “Trusted Trader”, ce qui soulagerait de nombreuses petites entreprises. Mais à long terme, ces contrôles et ces coûts devraient être supprimés par la conclusion d’un accord agroalimentaire avec l’UE, ce que nous n’avons cessé de réclamer. Avec des taux d’intérêt toujours élevés, une inflation bien supérieure à l’objectif de 2 % et une chaîne d’approvisionnement de plus en plus perturbée, ces coûts et cette incertitude sont la dernière chose dont les entreprises ont besoin.”

Plus d’infos :  www.britishchambers.org.uk