Publié le 06 octobre 2022

A qui profite la chute de l’euro ?

les entreprises exportatrices européennes redoutaient ne jamais sortir de l’euro fort qui pénalisait leur compétitivité. Pour 2022, elles intégraient encore un euro entre 1,15 et 1,20 dollar dans leurs budgets et leurs stratégies de couverture. Des anticipations cohérentes avec celles des stratèges de marché. En janvier, ils prévoyaient un euro à 1,14 dollar 9 mois plus tard. Le plus pessimiste prédisait un euro à 1,06 dollar, selon le consensus de l’agence Bloomberg. Or il s’établit à 0,9920 dollar le 5 octobre, après avoir chuté à un plus bas annuel à 0,9594 en 2022.

Cette année, les entreprises se sont retrouvées « surprotégées » contre une hausse de l’euro qui ne s’est jamais produite. Elles se sont efforcées en cours d’année de « bloquer » un cours de change plus favorable pour leur activité. L’objectif est de profiter le plus longtemps possible d’un affaiblissement de l’euro qui ne sera pas « éternel ». « Les groupes européens couvrent presque systématiquement leurs cash-flows en devises étrangères, moins pour leurs investissements à l’étranger. Les règles en matière de risque de change sont décidées au niveau de la direction générale et évoluent généralement lentement », explique Jean-Philippe Castellani, responsable de la gestion du risque de change de Deutsche Bank pour la France, la Belgique et l’Europe du Sud.

Source : Les Echos

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