France : un déficit commercial incontrôlé
Les succès des entreprises du CAC 40, qui représentent la vitrine de l’économie française, sont-ils l’arbre qui cache la forêt ?
Au fil des ans, la montée en puissance sur la scène mondiale des fleurons tricolores de quelques secteurs, au premier rang desquels figure le luxe, s’est accompagnée de la disparition de plusieurs filières industrielles.
D’où un certain décrochage économique de notre pays, devenu de plus en plus dépendant de l’extérieur.
Les rapports de conjoncture de 2022 mettent pourtant en avant des données positives, comme l’excédent record de 50 milliards d’euros dans les services et ceux qu’enregistrent, dans l’industrie, les parfums et les cosmétiques (15 milliards d’euros), les boissons (16 milliards) et l’aéronautique (23,5 milliards).
L’Insee souligne que la production industrielle a mieux résisté que prévu en fin d’année dernière et qu’elle pourrait légèrement progresser au 1er semestre 2023.
L’indice composite des directeurs d’achat s’est d’ailleurs redressé ce mois-ci, à 51,6 (49,1 en janvier).
Mais le déficit commercial français n’a cessé de se creuser. En décembre dernier, il s’est élevé à 15 milliards d’euros, en dépit du reflux des cours de l’énergie, atteignant un niveau record de 163,8 milliards sur l’année entière, soit près du double de celui de 2021 (85,8 milliards d’euros).
Source : LeRevenu