Airbus ouvre un centre de recherche sur l’hydrogène au Royaume-Uni
Un nouveau centre de recherche à Bristol
Ce site représente la dernière tentative d’Airbus pour soutenir la conception de sa prochaine génération d’avions. Les chercheurs du Zero Emission Development Centre ont déjà commencé à travailler sur le développement de nouvelles technologies basées sur l’hydrogène. L’un des principaux objectifs du centre sera de travailler sur ce qu’Airbus appelle un « système de carburant cryogénique à coût compétitif ». C’est précisément ce dont aura besoin son avion ZEROe, un premier concept en forme d’aile volante, qui ne consomme que de l’hydrogène.
En septembre 2020, Airbus a publié sa feuille de route pour 2035. Le géant européen a promis qu’il serait en mesure de présenter un avion neutre en carbone à cette date. Voler pendant plusieurs heures en moyen-courrier et ne laisser derrière soit qu’une trainée constituée d’eau, c’est la promesse de Guillaume Faury, le patron d’Airbus Commercial Aircraft. La société a également présenté trois concepts : le premier consiste en un avion moyen-courrier à réacteurs, « de configuration classique ». Le second concept sera propulsé par des hélices. Le troisième est une « aile volante d’environ 200 places qui permet d’étudier une configuration complètement différente pour le stockage de l’hydrogène et la propulsion ».
Airbus n’imagine plus l’avenir sans l’hydrogène
Ce premier centre de recherche au Royaume-Uni ne sera pas le dernier. Airbus prévoit d’ouvrir des sites similaires en Espagne, en Allemagne et en France dans les prochaines années. La société souhaite que ses concepts soient prêts pour des essais au sol avec le premier réservoir d’hydrogène cryogénique entièrement fonctionnel dans le courant de l’année 2023. Les essais en vol commenceront en 2026 selon l’entreprise. Selon Guillaume Faury, « l’aviation pourrait être confrontée à des obstacles importants si nous ne parvenons pas à trouver des solutions suffisamment vite ».
D’après Airbus, l’hydrogène représente véritablement la solution ultime. Pour y parvenir, le géant européen est conscient que de nombreux engagements en matière d’ingénierie, de recherche et de capitaux seraient nécessaires. Par ailleurs, l’hydrogène a une gamme variée d’applications et peut être déployé dans un large éventail d’industries. Il peut également être produit de plusieurs façons. Airbus n’est pas la seule entreprise à envisager l’utilisation de l’hydrogène dans l’aviation. United Airlines a par exemple prévu d’acheter 100 moteurs électriques à hydrogène.
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