Perspectives trimestrielles du recrutement : Le problème des ressources humaines est la clé de la lutte contre les effets de l’inflation
Le gouvernement doit régler le problème du personnel pour réduire l’inflation et alléger la pression sur les taux d’intérêt
79 % des entreprises interrogées (dont 92 % de PME) qui tentent de recruter ont rencontré des difficultés, les entreprises du secteur de l’hôtellerie et de la construction étant les plus susceptibles de faire état de difficultés.
Trois entreprises sur cinq (60 %) ont tenté de recruter au cours du trimestre.
Le dernier rapport trimestriel sur les perspectives de recrutement (QRO), une enquête menée par les Chambres de commerce britanniques (BCC) auprès de 4 800 entreprises britanniques de tous secteurs et de toutes tailles, révèle qu’il n’y a toujours pas d’atténuation des difficultés record rencontrées pour trouver du personnel.
Les résultats du deuxième trimestre 2023 montrent que le pourcentage d’entreprises confrontées à des difficultés de recrutement n’a baissé que de trois points de pourcentage par rapport au record historique de 82 % atteint au quatrième trimestre 2022. Ce pourcentage est resté supérieur à 75 % au cours des deux dernières années.
Les tentatives de recrutement au 1er trimestre sont restées pratiquement inchangées par rapport au trimestre précédent, 60 % des entreprises interrogées cherchant à trouver du personnel (59 % au 1er trimestre 2023).
Alors que des difficultés de recrutement sont rencontrées dans l’ensemble de l’économie, les secteurs de la construction et de l’ingénierie, ainsi que de l’hôtellerie et de la restauration sont les plus susceptibles de signaler des problèmes, avec 86 % des entreprises déclarant des difficultés (en hausse par rapport aux 81 % et 83 % respectivement du 1er trimestre). Ces secteurs sont suivis de près par l’industrie manufacturière avec 81 % (83 % au 1er trimestre) et les services professionnels avec 77 % (79 % au 1er trimestre).
Parmi les entreprises du secteur de la construction et de l’ingénierie confrontées à des difficultés de recrutement, 76 % ont eu du mal à trouver des travailleurs manuels/techniques qualifiés. Toutefois, pour les entreprises du secteur de l’hôtellerie et de la restauration qui ont eu du mal à recruter, 69 % ont eu des difficultés à trouver des travailleurs semi-qualifiés ou non qualifiés.
Les investissements dans la formation restent obstinément faibles : un peu plus d’un quart des entreprises (27 %) signalent une augmentation de leurs plans d’investissement dans la formation au cours des trois derniers mois (comme au premier trimestre), tandis que 14 % signalent une baisse (également comme au premier trimestre).
En ce qui concerne les pressions sur les coûts, les données montrent que le principal facteur d’augmentation des prix provient désormais des salaires plutôt que des factures de services publics ou des matières premières.
Alors que les préoccupations concernant les coûts des services publics diminuent, 63 % des entreprises signalant ces coûts comme un problème (74 % au troisième trimestre 2022), le nombre d’entreprises signalant les coûts de la main-d’œuvre comme une source de pression a augmenté à 68 % (67 % au premier trimestre) et constitue désormais la principale pression sur les coûts. Bien que, dans l’ensemble, le pourcentage d’entreprises prévoyant une augmentation de leurs prix soit tombé sous la barre des 50 % pour la première fois depuis le troisième trimestre 2021.
Source : BCC.